Mairie de St Bonnet L'Enfantier
Mairie de St Bonnet L'Enfantier

                    Jenouilhac

 

 

 

    

Jenouilhac, paroisse de Saint Bonnet L’Enfantier, fut

acquise par Gabriel Nicolas De La Reynie,

Lieutenant Général de Police de Louis XIV.

 

 

       Gabriel Nicolas De La Reynie naquit à Limoges en 1625 . Il laissa un nom connu dans l’histoire et doit être actuellement placé parmi les hommes les plus illustres de notre terre limousine, car c’est lui qui devint le célèbre Lieutenant Général de Police sous Louis XIV de 1667 à 1697.

       Il fut élevé à Bordeaux et après ses études, s’y établit comme avocat. C’est à partir de cette époque qu’il se qualifia Seigneur De La Reynie, fief qu’il possédait sur la commune de Vicq/Breuilh.

 

 

Avant d’occuper les hautes fonctions de Lieutenant Général de Police, il fut Président du Présidial de Bordeaux. En 1661, il fut pourvu de la charge de maître des requêtes au Conseil d’état ; quelques années plus tard, il quitta ses fonctions, appelé par Colbert qui le proposa au Roi, et il devint Lieutenant de Police de la ville de Paris.

       Lorsque Louis XIV arriva au pouvoir, malgré les édits rendus aux différentes époques, la Police de Paris était fort mal faite : le désordre, l’insécurité, la malpropreté régnaient partout ; les attentats et les vols étaient fréquents ; la sécurité des étrangers comme celle des habitants laissait beaucoup à désirer. Une commission fut instituée pour pourvoir aux modifications et améliorations à introduire.


       La Reynie, une fois nommé et installé, se mit aussitôt à l’œuvre et l’on peut dire que l’organisation de la police de Paris date de cette époque et que La Reynie en fut l’organisateur.

       La ville fut éclairée par des milliers de fanaux ou de lanternes, les rues furent pavées et assainies ; de nouveaux quais furent créés et les anciens réparés ; des gardes à pied et à cheval circulèrent et veillèrent nuit et jour, assurant la sécurité des habitants. Les prisons furent appropriées et surveillées, les prisonniers visités. Les mesures prises par La Reynie, étant forces de loi, furent étendues à toutes les grandes villes. Grâce à lui, l’ordre, la sécurité et la propreté se répandirent tant à Paris que dans les grands centres de la France.


       Le Roi reconnaissant les services rendus par son Lieutenant de Police créa un nouvel office dont il chargea La Reynie en le nommant Lieutenant Général de Police.

       Poursuivant la marche ascendante des honneurs, dûe à son mérite et à ses fonctions, il fut nommé le 16 décembre 1680 Conseiller D’État.

       C’est à cette époque qu’il s’occupa de l’affaire des Poisons. Il présida la Chambre Ardente chargée d’enquêter sur cette affaire, et dirigea seul cette procédure immense et hérissée de difficultés.

         Gabriel De La Reynie resta pendant 30 ans à la tête de la police de Paris. Il mourut à Paris le 14 juin 1709. Avec lui disparut toute la renommée de sa famille et de son nom : ses enfants moururent quelques années après lui sans laisser de descendance.

 


 

L’affaire des poisons


     Vers 1679, le bruit se répandit dans Paris que de nombreux empoisonnements s’y produisaient, ( à la suite de la mort d’Henriette d’Angleterre, que certains attribuèrent au poison ).

La police s’émut et s’informa. On arrêta la marquise de Brinvilliers dont le procès souleva en France une immense rumeur. Puis ce furent des gens de petite qualité, des devineresses qui furent incarcérées : la femme Vigoureux, Marie Brosse, sa fille et ses fils.

 

       Dès les premiers interrogatoires, l’affaire prit de grandes et inquiétantes proportions : des seigneurs de haute lignée s’y trouvaient mêlés, comme victimes, leurs femmes comme empoisonneuses.

Le roi Louis XIV donna l’ordre d’instruire le procès et de former à cet effet une chambre ardente. Le Lieutenant de Police Gabriel Nicolas De La Reynie, fut désigné pour remplir les fonctions de commissaire rapporteur. Le 12 mars 1679, il fit arrêter Catherine Dehayes, femme Monvoisin, dite La Voisin. Elle fit des réservations sensationnelles et d’une telle gravité que tout le monde pensait que le Lieutenant Général de Police étoufferait l’affaire. Mais il n’en poursuivit pas moins ses recherches et il finit par découvrir que la Marquise de Montespan, favorite du Roi, était mêlé aux machinations de La Voisin.

                                                    

       Athénaïs de Mortemart-Rochechouart, qui sortait d’une vieille famille du Limousin, avait épousé le Marquis de Montespan, et rêvé en arrivant à la Cour de conquérir le Roi. Celui-ci était alors très épris de Melle de la Valière .

       Mais Mme de Montespan ne comptait pas sur sa triomphante beauté et la fine qualité de son esprit pour supplanter la charmante Louise.

       Elle eut recours aux maléfices et à l’intervention infernale des magiciens et des devineresses.

 

       On racontait qu’un prêtre impie avait dit la messe noire sur son corps nu et qu’elle-même avait prononcé cette conjuration contre sa rivale et la reine : « je demande l’amitié du Roi et celle de Mgr le Dauphin, qu’elle me soit continuée, que la Reine soit stérile, que le Roi quitte son lit et sa table pour moi ; que j’obtienne de lui tout ce que je lui demanderai pour moi et pour mes parents ; et que cette amitié redoublant plus que par le passé, le Roi quitte et ne regarde plus de La Valière, et, la reine étant répudiée, je puisse épouser le Roi ».

 

       Pendant 15 ans, Mme de Montespan, qui était dévorée d’un immense orgueil, fut la maîtresse de Louis XIV et lui donna des enfants que le souverain reconnut. Dans la crainte de perdre l’amour du Roi, elle était restée la cliente des sorciers et des sataniques, et avait commandé des messes noires.

       Quand elle se vit menacée par les grâces juvéniles d’Angélique de Scoraille, duchesse de Frontages, issue comme elle d’une parenté limousine, établie au château de Roussille, près de Neuvic d’Ussel, elle eut encore recours à des sortilèges et même si l’on en croit La Voisin,au crime . « Mme de Montespan voulait , dans ce moment, tout porter à l’extrémité et engager La Voisin à des choses où la sorcière a beaucoup de répugnance, écrit La Reynie ». Elle lui demandait rien moins que d’empoisonner le Roi et Mme de Fontanges.

     Louvois et Colbert, au nom de la raison d’état, exigeaient l’abandon de l’affaire, et à tout prix, entendaient sauver Mme de Montespan.

 

     La Reynie tenait à ce que la justice suivît son cours et que ses formes n’en soit pas violées. On sauva les grands seigneurs les plus coupables du bourreau ; on dut aussi épargner les comparses, le menu fretin des magiciens et des devineresses, qui furent enfermé dans des couvents et des forteresses, tandis que les gens titrés expiaient leurs forfaits dans la disgrâce et l’exil.

 

     Le Lieutenant de Police Gabriel Nicolas De La Reynie a été la cheville ouvrière du procès des poisons. Il dirigea seul cette immense procédure, hérissée de difficultés. Il fut un digne représentant de son temps à la grande époque de notre histoire.

 

 

 

 

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