Naissance de l’école
Sa construction, dans un premier temps, est liée à celle du presbytère.
Le 7 mai, Mr Nauche, Maire, et son Conseil Municipal réuni en session ordinaire, font le constant suivant : la commune possède une église qu’elle a l’espoir fondé de faire ériger en succursale
- il conviendrait dès lors de se pourvoir d’un logement convenable pour le futur Desservant (curé)
- un propriétaire a fait offre de vendre à la commune une maison moyennant une estimation contradictoirement faite.
Le 15 septembre 1830 : le Conseil Municipal réuni en séance extraordinaire, autorisée par Mr le Sous Préfet de Brive, se propose d’acquérir une maison attenante à l’église et appartenant à Antoinette Péjoine. Il s’agit de l’ancien presbytère vendu comme bien ecclésiastique sous la révolution.
Le 22 septembre 1830 : le Conseil Municipal accepte que Mr Antoine Beynes, Expert à La Borde, procède à l’examen et expertise la maison Péjoine. Le prix en est fixé à 1 000 F.
Dans sa séance du 15 mai 1831, le Conseil Municipal déplore la lenteur de Mr le Préfet pour l’acquisition du presbytère et alloue la somme de 100 F au Desservant, à titre d’indemnité de logement.
Le 12 février 1832, une ordonnance royale autorise l’achat de la maison Péjoine.
Il faut remonter au 30 août 1833 pour retrouver les premiers documents relatifs à l’instruction primaire. Ce jour, fin août 1833, le Conseil municipal réuni sous la présidence de l’adjoint Mr Descubes en l’absence du Maire, siège pour délibérer au sujet de l’instruction primaire d’après la loi du 15 mars 1830 et arrêté du Préfet.
La Commune est dans l’impossibilité de se procurer un logement pour l’instituteur, il convient d’ajourner la contribution de 3 centimes par franc; la Commune étant engagée dans la réparation du presbytère, fera faire attenant un bâtiment pour servir à l’instruction primaire si toutefois l’autorité supérieur daigne accueillir favorablement cette délibération.
Le 14 juin 1834 : le Conseil Municipal et son Maire, Mr Louis Armand, envisage la construction d’un immeuble pour loger le curé, l’instituteur et une salle de réunion pour le Conseil.
En juin 1835, un violent orage de grêle endommage les bâtiments communaux et notamment le presbytère recouvert de chaumes.
Après bien des hésitations, le Conseil Municipal décide dans sa séance du 2 mai 1838, de construire une maison d’école et un presbytère.
Voici la délibération :
« aujourd’hui 2 mai 1838, nous membres du Conseil Municipal de Saint Bonnet L’Enfantier, réunis extraordinairement en vertu de l’autorisation donnée par Monsieur le Sous Préfet à la date du 20 mars, pour aviser au moyen de faire construire une maison presbytérale et ensuite une maison d’école.
Considérant qu’il est de toute impossibilité de voter une contribution extraordinaire sur la Commune, attendu sa détresse et les malheurs qu’elle a éprouvés depuis plusieurs années ; mais que la construction proposée et établies par les plans faits par Mr Jarrige, architecte, s’élève à la somme de 8 600 F, à savoir 5 000 F pour la maison d’école et le surplus pour le presbytère.
que les ressources de la Commune sont de 1 100 F.
que Monsieur le Préfet nous fera accorder pour la maison d’école le tiers soit 1 666,35 F.
pour arriver au total de la dépense, il y aura un déficit de 5 834, 65 F.
Nous, soussignés : chevalier Treuil, Pierre Cramier, Jean Dumas, Jean Chatras, Jean Cessac, Antoine Rue, Antoine Magnoux, jean Baptiste Pommepuy, Etienne Bousquet, Louis Armand et nous Jean Baptiste Dupuy, Maire : nous engageons à fournir pour la somme de 1 500 F, du bois de construction et des planches et pour la somme de 1 700 F, pour le transport de matériaux et excavation de pierres.
Le Maire Jean Baptiste Dupuy.
Le Conseil Municipal réuni le 11 septembre 1840 sous la présidence de Mr le Docteur Beynes, Maire, désigne après adjudication :
Mr Dupuy comme entrepreneur pour la construction de la maison d’école et du presbytère.
Mr Lachaud comme couvreur en ardoises sous la direction de Mr Jarrige, architecte.
Fin des travaux prévue pour 1843. »
Dans sa réunion du 20 juin 1847, le Conseil Municipal déplore que la maison d’école récemment construite se détériore chaque jour, faute de fenêtres, volets et planchers. Il semble que les travaux soient achevés en 1850.
A cette époque moins de 10 personnes savent lire et écrire dans la Commune. Cependant un local pouvant servir d’école a été trouvé, il s’agit d’un bâtiment situé derrière l’église actuelle au « Barry-Bas ». C’était une grosse bâtisse en pierre et qui, chose rare dans notre pays comportait une mezzanine visible de l’extérieur. Cette maison appartenait à la famille Bouysse. Le dernier propriétaire Mr Joseph Monteil, la jugeant irréparable, l’a démolie.
Elle a servi de maison d’école pendant plus de 20 ans, seuls les garçons fréquentaient l’école en ce temps là.
Le 24 octobre 1850, le Conseil Municipal réuni sous la présidence de Mr Beynes, Maire, a donné lecture d’une lettre de Mr Le Recteur de l’Académie qui propose pour institutrice pour la Commune de Saint Bonnet L’Enfantier, Mademoiselle Queyrie, institutrice à Ste Féréole.
Le Conseil Municipal, après en avoir délibéré à la majorité de 2 voix, rejette la proposition du Recteur et souhaite un instituteur pour l’éducation des enfants.
Le 25 décembre 1850, le Maire donne lecture à son Conseil Municipal d’une nouvelle lettre du Recteur d’Académie, qui propose de nouveau la nomination de Mademoiselle Queyrie comme institutrice communale d’après la disposition de l’article 31 de la nouvelle loi de l’enseignement.
Le Conseil Municipal prenant en considération la proposition de Mr le Recteur et reconnaissant la nécessité d’une école et désireux d’ailleurs, de ne pas laisser les enfants de la Commune sans jouir plus longtemps des bienfaits d’une instruction, charge Mr le Maire d’annoncer à Mr le Recteur l’acceptation de sa proposition à la majorité moins une voix.
Le 15 mai 1853, le Conseil Municipal délibère sur les dépenses pour l’enseignement primaire et prend les décisions suivantes :
Il fixe la rétribution scolaire pour l’année 1854 :
¨ à 1 Franc 25 centimes par élève,
¨ le traitement de l’institutrice à 200 Francs,
¨ les frais de location pour la maison d’école à 120 Francs, soit un total de 320 Francs.
Le 11 décembre 1835, le maire propose l’acquisition d’un poêle pour la salle d’école, achat d’autant plus urgent que la nouvelle salle de classe n’a pas de cheminée et qu’aux élèves qui fréquentent l’école en cette saison, il faut une température d’autant plus élevés qu’ils sont moins avancés en âge (dans le texte).
Une somme de 30 Francs est allouée pour l’achat du poêle .
Le 18 mai 1860, le local est affermé 110 Francs par an. Les travaux du local communal sont toujours inachevés.
Le 15 septembre 1867, le conseil Municipal, après avoir entendu lecture d’une circulaire de Mr le Préfet demandant la création d’une école spéciale pour les filles, après avoir mûrement délibéré, est d’avis qu’elle ne soit pas créée dans la commune, attendu que l’école existant actuellement est commune aux deux sexes, et qu’il y a impossibilité absolue de se procurer un nouveau local.
Vers 1869, une école des filles est ouverte dans l’école attenante au presbytère, local enfin achevé. L’école des garçons fonctionne dans l’immeuble Vennat épicier, maison rachetée plus tard par Mr Mouly. Mr Girodolle en aurait été le premier titulaire.
Enfin le 17 novembre 1878, le Conseil Municipal vote la gratuité de l’enseignement primaire dans la Commune et s‘impose à cet effet 4 centimes additionnels extraordinaires. Ce vote est obtenu de justesse. Ont voté la gratuité : Mrs Laporte, Fougeannet, Freyssinet, Rue, Matthieu, Beynes, Maire. Ont voté contre : Mrs Devaux, Pommier, Lauve, Vennat, Cessac.
Le 22 mai 1879, le Conseil réuni sous la présidence de Mr Beynes, Maire, décide la construction d’une école dans les plus brefs délais et recherche un emplacement favorable.
Mr le Maire expose que la maison de sieur Rue Jean, tailleur d’habits, n’ayant pas été jugée convenable par l’Administration pour servir de logement à l’instituteur, il convient de chercher un emplacement pour la construction d’une maison d’école.
Mr le Maire fait observer que Mr l’Inspecteur Primaire accompagné de Mr Rogemont, architecte, s’étant transporté au bourg de Saint Bonnet L’Enfantier, ont choisi eux-mêmes un emplacement sur plusieurs propositions.
Ils ont déclaré que le champ de Mr Baptiste Dumas de Peyrat qui fait saillie sur la place, réunissait les conditions désirables sur tous les rapports. Après avoir donné son avis, le Conseil décide de convoquer le sieur Dumas qui consent à céder 10 ares, cinquante centiares pour la somme de six cent francs.
Le 7 septembre 1879, nouvelle réunion du Conseil au sujet de l’emplacement de la nouvelle école. Le maire annonce que la promesse de vente n’offre pas toutes les garanties pour des motifs de famille. D’après les renseignements recueillis, nous devons avoir le consentement de sa belle mère, laquelle a une hypothèque légale sur le bien. La veuve Dumas n’est pas satisfaite du marché de son gendre et exige 50 francs de plus. Le Conseil refuse cette augmentation et s’en tient au marché conclu.
Toutes les difficultés étant aplanies, le Maire est autorisé a passé l’acte.
Enfin un décret du 26 novembre 1880 fait à Paris et signé Jules Grevy, Président de la république et Constans pour le ministre de l’intérieur et des cultes, autorise le Conseil Municipal de la commune de Saint Bonnet L’Enfantier à acquérir le terrain et à construire la maison d’école dans le terrain Dumas avec l’agrément de l’Inspecteur d’Académie.
Le projet de l’architecte Mr Rogemond s’élève à 10 800 Francs. L’état accorde une subvention de 6000 Francs. Mr Combret a l’entreprise des travaux.
Le 4 décembre 1881, le Maire demande et obtient un crédit supplémentaire de 7180 F pour terminer l’intérieur et l’extérieur de l’école.
Le Conseil Municipal vote à l’unanimité une demande d’emprunt de 1000 F à la caisse des écoles et remboursable en 10 ans au moyen d’une imposition de 100 F par an à partir de 1882.
Le décompte définitif des travaux s’élève à la somme de 14 229, 98 Francs.
Le 11 octobre 1883, le Conseil Municipal est saisi de l’urgence du paiement du terrain où est construite l’école.
Voici le détail :
¨ Achat du terrain 600 F
¨ Intérêts dûs de 4 ans à compter du 28/12/1879 120 F
¨ Enregistrement 84 F 40
¨ Frais de purge à la charge de la commune 96 F
¨ Quittance 25 F
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Total 925 F 40
Le 13 août 1882, le Conseil vote un crédit de 100 F pour l’acquisition de mobilier scolaire, l’école des filles disposant seulement de deux tables pour 50 à 60 élèves et l’école des garçons en possédant trois en mauvais état.
L’école est construite et ouverte pour la rentrée scolaire d’octobre 1882.
Un tilleul est planté sur la place en mémoire de cette inauguration.
Ce tilleul fut arraché en 1956 après 74 ans d’existence.
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